La tuberculose bovine reste une problématique majeure en Gironde comme dans toute la Nouvelle-Aquitaine. Très surveillée par les autorités sanitaires et par les éleveurs, la prévention et le traitement de cette maladie font l’objet de protocoles strictes. La désinfection des bâtiments agricoles en fait partie.

Pourquoi la tuberculose bovine est surveillée en Gironde ?

Depuis quelques années, la Gironde fait partie des départements où des cas de tuberculose bovine sont signalés. C’est pourquoi la profession reste sur ses gardes. D’autant plus que les conséquences sont souvent dramatiques pour les éleveurs. En effet, la présence d’un cas infesté peut conduire à l’abattage partiel ou total des bêtes de l’exploitation.

blaireau tuberculose bovineD’où vient la tuberculose bovine ?

Cette maladie infectieuse d’origine bactérienne peut toucher tous les mammifères. Il existe plusieurs souches. Celle de la tuberculose bovine s’appelle Mycobacterium bovis. Les élevages bovins en sont le principal réservoir.

La contamination se fait souvent par le sol, par contact avec d’autres bovins ou avec la faune sauvage. En effet, les renards et blaireaux font partie des principaux hôtes de liaison de la maladie. Dans la mesure où ils peuvent circuler d’un troupeau à un autre, ils représentent un risque important. Par conséquent, ils se trouvent également au cœur d’une étroite surveillance. C’est dans ce cadre qu’une expérimentation a été lancée en Dordogne avec une campagne de vaccination des blaireaux sur une zone de 100 km2. En limitant la contamination de la faune sauvage, les autorités sanitaires espèrent ainsi réduire le nombre de foyers infectieux dans les élevages bovins. Cette démarche s’inscrit dans une approche One Health où chaque organisme vivant fait partie intégrante d’un écosystème à prendre en considération pour toute action.

Comment savoir qu’un bovin est malade ?

La tuberculose bovine a ceci de particulier qu’elle possède une évolution lente. Ainsi, un animal peut être contaminé et ne souffrir d’aucun symptôme pendant de nombreuses années. Par ailleurs, comme la bactérie de la Mycobacterium bovis est extrêmement résistante, elle survit longtemps dans divers environnements, y compris en extérieur (jusqu’à plusieurs mois !). Enfin, la capacité de la bactérie à résister rend les élevages particulièrement vulnérables. Par conséquent, les autorités sanitaires et les éleveurs misent sur des mesures de prévention strictes pour limiter son impact.

Malgré ces mesures, il peut arriver que la maladie évolue suffisamment pour qu’un animal développe des symptômes significatifs :

  • Les bovins infectés montrent une perte de poids progressive et inexpliquée
  • Une toux chronique et des troubles respiratoires peuvent se manifester au fil du temps
  • Une fièvre récurrente peut également indiquer une infection active
  • Les ganglions lymphatiques enflés, particulièrement ceux situés près du cou, peuvent être un signe de réponse immunitaire à l’infection

Dans ce cas, il est souvent trop tard pour le troupeau. Le propriétaire doit procéder à l’abattage de toutes ses bêtes dans un délai de 30 jours. De même, des tests sont réalisés lors du passage de l’animal à l’abattoir. Si le contrôle conclut à la présence de lésions dues à la maladie, l’éleveur devra également faire abattre son cheptel.

Quelles mesures prendre contre la tuberculose bovine ?

En parallèle des opérations de dépistage organisées dans le cadre d’une campagne de prophylaxie bovine, des mesures matérielles peuvent être mises en place pour protéger les troupeaux.

Tuberculose bovine GirondeL’installation de barrières physiques pour lutter contre la tuberculose bovine en Gironde

Un audit de site permet souvent aux éleveurs de se concentrer sur des points cruciaux. Dans la mesure où la bactérie est présente dans des gouttelettes d’eau émises par un mammifère infecté, il s’agit de mettre les animaux en sûreté pour qu’ils ne soient pas en contact avec ces gouttelettes (par inhalation, léchage, abreuvement…). Ainsi, ils peuvent envisager la combinaison de ces différentes techniques :

  • Doubler les clôtures pour limiter l’introduction d’animaux sauvages dans les aires de pâture
  • Pratiquer le pâturage alterné
  • Mettre l’alimentation en hauteur où seuls les bovins auront accès
  • Isoler les zones d’abreuvement
  • Désinfecter le matériel (bétaillère, épandeur à fumier…)
  • Mettre en place d’un sas sanitaire à l’entrée et à la sortie des bâtiments
  • Se former à la biosécurité pour maîtriser l’ensemble des actions à mener

La désinfection nécessaire à l’assainissement des exploitations

Une désinfection régulière des installations agricoles est essentielle pour limiter la propagation de la tuberculose bovine. Cela inclut le nettoyage fréquent des zones de contention, des abris pour les animaux et du matériel de traite. En Gironde, les éleveurs doivent être vigilants et appliquer des protocoles stricts pour réduire le risque de transmission au sein de leurs troupeaux.

En tant qu’experts en désinfection pour les exploitations agricoles en Gironde, nous proposons des solutions complètes et adaptées à chaque élevage. Notre approche inclut :

  • Des audits personnalisés pour identifier les zones à risque dans votre exploitation (culs de sac épidémiologiques, zones de passage des animaux sauvages…)
  • Des interventions de désinfection professionnelle avec des produits efficaces contre les bactéries pathogènes
  • Des recommandations de bonnes pratiques sanitaires pour prévenir les réinfections

En phase de prévention ou en phase d’assainissement après abattage, notre objectif est de sécuriser chaque exploitation et de protéger la santé des animaux selon un protocole sanitaire sur mesure.

En résumé, la combinaison d’une vigilance accrue, de tests réguliers de dépistage et de mesures physiques est essentielle pour la préservation d’un troupeau.

Quels sont les dangers d’une tuberculose bovine en Gironde ?

tuberculose bovine désinfectionUne épidémie de tuberculose bovine en Gironde peut avoir de nombreuses conséquences, autant sanitaires qu’économiques. En effet, en plus de se propager parmi les animaux (domestiques et sauvages), la maladie peut atteindre l’être humain, principalement par ingestion de lait contaminé. Si elle n’est pas vaccinée, la personne touchée peut alors développer des symptômes propres à tout type de tuberculose (toux, fièvre…). Sans traitement, il peut y avoir décès.

Par ailleurs, comme nous avons pu le voir précédemment, une épidémie de tuberculose bovine dans un élevage signifie souvent l’abattage de tout le cheptel. Ce qui reste très lourd financièrement et psychologiquement pour l’éleveur.

Enfin, si le nombre de foyers infectieux se développe en France, c’est toute la filière et donc l’économie qui sera touchée. En effet, dans la mesure où la tuberculose bovine fait partie des maladies infectieuses suivies par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), l’Union européenne a fixé un taux d’incidence inférieur à 0,1% pour bénéficier du statut de pays « indemne de tuberculose ». Depuis 2001, la France bénéficie de ce statut. De plus, comme c’est un statut qui entre en compte dans les autorisations d’exportation, il est important de le conserver pour protéger les exploitations exportatrices.

Afin de contenir la maladie et limiter les infections, les efforts se poursuivent à tous les niveaux. Si vous avez besoin d’un audit de votre exploitation pour mettre en place des mesures préventives et envisager des protocoles de désinfection adaptés, contactez-nous. Nos techniciens hygiénistes vous apporteront conseil et accompagnement.

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