Quand arrivent les chenilles processionnaires ?

En observant les pins actuellement, on peut apercevoir des boules blanches cotonneuses accrochées aux branches. C’est un premier signe pour savoir quand les chenilles processionnaires arrivent. En effet, il s’agit des nids dans lesquels les larves de chenilles processionnaires du pin terminent leur mue avant de descendre des troncs d’arbres pour s’enfouir dans le sol.

Comment savoir quand les chenilles processionnaires arrivent ?

Connaître le cycle de vie de ces insectes permet de savoir quand les chenilles processionnaires arrivent.

Le cycle de vie commence en été

Les nids que nous observons tout en haut des pins au milieu ou à la fin de l’hiver correspondent au quatrième stade larvaire. Avant cela, les larves de cet insecte ravageur ont connu plusieurs mues. Pour préciser la période du début de ce cycle, on peut dire qu’il commence en été avec les parents des chenilles processionnaires : les papillons Thaumetopoea pytiocampa . C’est la période de la reproduction. Aussitôt qu’elles sont fécondées par les mâles, les femelles pondent leurs œufs sur les rameaux ou sur les aiguilles des pins. En règle générale, chaque femelle pond entre 150 et 300 œufs. Dans la mesure où il s’agit de papillons de nuit, il reste compliqué d’observer cette période de reproduction.

La transformation des larves

Ensuite, commence la transformation :

• Éclosion 5 à 6 semaines après la ponte : les petites chenilles naissent.
• Apparition des premiers nids : ces pré-nids sont quasi invisibles. Seul le jaunissement d’une touffe d’aiguilles permet de deviner leur présence. En effet, comme les jeunes insectes se nourrissent de la limbe des aiguilles du pin, souvent les plus anciennes, elles les affaiblissent.
• Apparition des nids définitifs : après avoir mué trois fois au fur et à mesure de leur migration sur l’arbre à la recherche de nourriture, les chenilles construisent cet impressionnant nid en haut de l’arbre. De cette façon, elles se positionnent côté sud, dans une zone ouverte, pour profiter des rayons du soleil hivernal. C’est pourquoi nous les observons souvent le long des routes.

Ainsi, voir ces nids déjà présents au sommet des pins indique une évolution précoce des chenilles processionnaires près de Bordeaux. Ceci s’explique notamment par la douceur du climat. En effet, la température extérieure influe beaucoup sur le développement des chenilles processionnaires. C’est ce facteur qui va notamment provoquer la descente des chenilles le long des troncs d’arbres qui se produit normalement au printemps. En effet, dès que les températures sont clémentes, les chenilles se déplacent en procession (d’où leur nom) pour rejoindre le sol où elles vont s’enterrer pour s’isoler et se transformer en chrysalides. Enfin, à partir du moment où il fait assez chaud (mais pas trop), la chrysalide devient papillon et sort de terre pour recommencer le cycle.

Quelles solutions pour lutter contre ces chenilles urticantes ?

Les chenilles processionnaires possèdent des poils urticants munis de dardillons qu’elles peuvent éjecter si elles sentent un danger. C’est après leur quatrième stade larvaire qu’elles deviennent urticantes. Dans la mesure où cette caractéristique les rend nuisibles, il est important de savoir quelles sont les solutions pour lutter contre ces chenilles urticantes. Comme la nature a bien fait les choses, il existe des solutions naturelles pour limiter leur développement. Ces solutions naturelles se trouvent du côté des prédateurs des chenilles processionnaires. Ainsi, la mésange fait figure de super prédateur. Etant donné qu’elle sait à quel moment venir picorer les nids avant que les chenilles ne deviennent urticantes, elle peut en manger jusqu’à 500 par jour ! Par conséquent, pour lutter contre les chenilles processionnaires, vous pouvez installer dans votre jardin des nichoirs avec un orifice d’entrée de 26 à 28mm pour accueillir des mésanges.

Cependant, avec les effets du réchauffement climatique et la disparition d’habitats naturels pour les mésanges, le développement des chenilles processionnaires s’accentue. C’est pourquoi, il existe d’autres solutions que vous proposera votre désinsectiseur à Bordeaux. Ainsi, si vous possédez des pins près du Parc bordelais, il vous installera des pièges à phéromones dans vos arbres. Cette méthode de lutte biologique vous aidera à capter les papillons au moment de la reproduction en été. Aussi, en plein hiver, dès le mois de janvier, vous pouvez fixer des pièges en collerette sur les troncs des arbres infestés. De cette façon, lorsque les chenilles vont descendre des arbres, elles se retrouveront piégées dans les sacs de terre accrochés aux pièges.

En procédant au piégeage des papillons et de leurs chenilles processionnaires dans les jardins de la capitale girondine, on limite les dégâts causés par cet insecte ravageur. De plus, cela permet d’éviter les opérations de lutte chimique avec la pulvérisation d’insecticides.

Quels sont les risques liés aux chenilles processionnaires ?

Si les chenilles processionnaires font de plus en plus la une de l’actualité, c’est parce qu’elles font courir des risques autant pour la nature que pour l’être humain. En effet, en se nourrissant des pins, les chenilles processionnaires les dévitalisent. Ainsi, en provoquant une défoliation, elles les affaiblissent et les exposent aux aléas météorologiques et aux maladies.

Danger pour les animaux domestiques

Par ailleurs, pour les animaux, et surtout les animaux domestiques, elles représentent une véritable menace. En effet, si votre chien joue avec des chenilles processionnaires ou en avale, il court un grave danger. Il faut vite l’emmener chez le vétérinaire. Et ce, dès que vous le voyez faire ou si vous observez les premières réactions :

• Démangeaisons au niveau de la truffe, de la gueule et des pattes
• Léchage et grattage intempestifs
• Importante salivation

Plus vite vous réagirez, plus vite vous aurez de chances de le sauver. D’autant plus que son cas peut empirer rapidement avec la nécrose ou un œdème de la langue. Ces deux réactions peuvent conduire à un choc anaphylactique et donc à la mort de votre animal.

Les risques pour les humains

Enfin, l’être humain doit également se méfier des chenilles processionnaires. En effet, le venin contenu dans les poils urticants de ces lépidoptères peut causer des réactions allergiques cutanées et respiratoires. Ces réactions se caractérisent souvent par des vomissements, des démangeaisons, une conjonctivite, des difficultés respiratoires ou des œdèmes. C’est pourquoi, si vous voyez une procession de chenilles, nous vous déconseillons de les toucher et même de les écraser. Dans la mesure où elles sont solidaires dans la file indienne, le moindre stress les poussent à ouvrir leur logettes, appelés miroirs, pour éjecter des poils urticants. Ces derniers circulent ensuite dans l’air et peuvent atteindre votre visage. Si vous souhaitez les éliminer, la meilleure solution reste de les arroser en vous tenant à distance.

Classées comme espèces nuisibles à la santé humaine depuis la promulgation du décret du 25 avril 2022, les chenilles processionnaires font donc partie des insectes dont il faut se ternir éloigné. Ainsi, Selon le rapport de l’Anses de juin 2020 « Expositions humaines à des chenilles émettant des poils urticants », il y a eu environ 1300 cas symptomatiques d’exposition aux chenilles processionnaires enregistrés par les Centres antipoison (CAP) entre 2012 et 2019. Dans la mesure où ces chiffres ne concernent que les cas remontés aux CAP, on peut supposer que le nombre réel de personnes touchées est probablement beaucoup plus important.

Par conséquent, si vous remarquez le développement de nids dans des pins près de chez vous ou dans votre jardin, n’hésitez pas à nous contacter. Après un rapide diagnostic, nous définirons la méthode de lutte la plus adaptée.