Des insectes sur les murs à l’approche de l’hiver
Quand les températures baissent, certaines créatures apprécient la chaleur de nos foyers pour passer l’hiver. Et pour cause : n’étant pas de chez nous, elles ne sont pas coutumières de notre climat ! En effet, les insectes que nous vous présentons font partie de la grande famille des Espèces exotiques envahissantes (EEE). Nous devons leur arrivée en France au commerce international ou à leur capacité à lutter de façon « responsable » contre des envahisseurs importuns. Quelle que que soit leur origine ou la raison de leur présence, toujours est-il qu’ils font partie maintenant de notre environnement. Par conséquent, nous avons choisi de vous aider à les identifier. De cette façon, vous les connaitrez mieux et saurez comment les « aborder ».
Avant de vous décrire en détail la coccinelle asiatique, la punaise diabolique et le Leptoglossus occidentalis, nous vous donnons la principale information : ils ne sont pas dangereux !
La coccinelle asiatique
Parmi les 6 000 espèces de coccinellidés recensés dans le monde, 900 cohabitent en France. Parmi elles, une petite dernière est arrivée récemment en France : la coccinelle asiatique. L’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) l’a faite venir de Chine en 1982 pour lutter contre les pucerons. En 1995, les jardineries l’ont installée dans leurs rayons, toujours dans ce même objectif. Très vorace (elle peut manger jusqu’à 270 pucerons par jour), elle possède un excellent taux de fécondité.
Vous avez déjà certainement vues des coccinelles asiatiques à Bordeaux, surtout en automne quand elles se rapprochent des maisons. Contrairement à notre coccinelle rouge, elle peut être jaune, orange avec des pois noirs de formes variées ou noire avec des pois rouges. Si les spécialistes la surveillent de près, c’est que sa population commence à déséquilibrer notre écosystème. En effet, elle envahit l’espace de la coccinelle occidentale, lui vide tout son garde-manger et peut même manger ses larves !
La punaise diabolique
Vous frémissez devant son nom… N’ayez crainte, elle ne vous fera aucun mal. Au pire, la punaise diabolique va venir squatter chez vous à Bordeaux pendant l’hiver. Si elle est stressée, elle peut également dégager une odeur assez désagréable. Les phéromones qu’elle émet servent autant à éloigner les éventuels prédateurs qu’à appeler leurs congénères. Dès qu’elle a élu domicile dans une habitation, elle va émettre ses phéromones d’agrégation et toutes les punaises vont se regrouper au même endroit.
Là où la punaise diabolique pose un sérieux problème, c’est pour l’agriculture. En effet, elle cause des ravages importants en venant nécroser les fruits des vergers. Elle vient ainsi décupler les dégâts déjà causés par sa cousine que nous connaissons bien, la punaise verte. Elles sont de la même famille mais ne se ressemblent pas. La punaise diabolique à Bordeaux est reconnaissables à sa carapace marbrée. Grise et marron, elle présente des motifs clairs sur les bords de ses ailes. A l’âge adulte, sa taille approche les 2 cm.
Le Leptoglossus occidentalis
Si nous vous donnons son nom latin, c’est parce qu’entre « punaise américaine » et « punaise des pins », les cœurs balancent… Ce joli insecte originaire de Californie est assez impressionnant avec ses fémurs postérieurs très enflés et sa taille imposante (jusqu’à 2 cm !). Tout aussi inoffensif que ses deux copines précédemment décrites, il s’attaque principalement aux conifères. Des cônes aux petites branches en passant par les aiguilles, il y trouve tout ce dont il a besoin. Autre point commun : il aime venir passer l’hiver chez nous à Bordeaux.
Alors, si vous le voyez pas de panique : il ne pique pas et ne mord pas. Néanmoins, nous préférons vous donner ce petit avertissement : en cueillant des fruits, vérifiez bien qu’une punaise ne s’y est pas posée avant de croquer à pleines dents. Vous n’aurez pas d’indigestion mais les glandes répugnatoires de l’insecte peuvent laisser à vos papilles un souvenir très désagréable. Avec les punaises, toutes espèces confondues, il n’y pas que l’odeur qui incommode, il y a aussi le goût !
Des insectes sur les murs à chasser
En venant chez nous, ces insectes ont laissé derrière eux leurs prédateurs naturels. Il est donc compliqué de s’en débarrasser. Les scientifiques continuent de chercher la meilleure solution pour réduire leurs population et leurs impacts sur notre environnement. En attendant d’avoir ces solutions à portée de main, nous vous conseillons simplement de chasser ces insectes en dehors de chez vous dès que vous en voyez. Le froid de l’hiver fera certainement le travail de sélection naturelle. Vous pouvez également signaler leur présence grâce à l’application de l’INRAE, « AGIR ». Ainsi, vous participez à aider la communauté scientifique dans ses recherches.
Si vous avez besoin de conseils d’experts en désinsectisation à Bordeaux, contactez-nous !