Plusieurs techniques existent pour éliminer les punaises de lit. Le niveau d’infestation du site fait partie des critères à prendre en compte pour définir le protocole d’éradication le plus adapté. Benoît Cottin de la société LGH, spécialisée dans la désinsectisation à Bordeaux, et Vincent Ergen, du cabinet Hyptis Consult ont présenté cet « arbre de décision » lors du dernier salon Parasitec.
Le cycle de vie des punaises de lit
Comme pour tous les parasites, une solide expertise des punaises de lit fournit des informations stratégiques dans le cadre de la lutte antiparasitaire dans la ville du Miroir d’eau. Ainsi, lorsqu’on sait que la datation des premières Cimex lectularius remonte à 100 millions d’années, on prend conscience de la résistance de cet ectoparasite. Cela s’explique certainement par son écologie. En effet, pour se nourrir du sang de ses victimes, ce petit insecte a besoin de s’en approcher au plus près. Grâce à sa forme aplatie, il a la capacité de se glisser dans de minuscules fissures et interstices. De plus, son mode de vie nocturne le met à l’abri des regards. Aussi, la durée de ses repas (15 minutes maximum) lui évite de rester trop longtemps au même endroit. Enfin, il peut jeûner et ainsi survivre pendant plusieurs mois… Bref, la punaise de lit a développé des stratégies qui la rendent difficile à éradiquer.
Bien que son mode de vie discret constitue une solide défense, la présence de punaises de lit se reconnait ainsi :
- De couleur sombre, elle mesure environ 6 mm à l’âge adulte (taille d’un pépin de pomme)
- Ses morsures (et non piqûres) laissent des marques rouges sur les parties du corps découvertes la nuit (jambes, bras…)
- Ses déjections de sang laissent des petits points rouges foncés sur la literie
C’est sur la base de ces indices qu’un désinsectiseur va pouvoir établir qu’il y a infestation de punaises de lit à Bordeaux. En effet, il existe plusieurs autres insectes piqueurs ou suceurs (puces, poux, moustiques…). Dans la panique, la confusion reste possible. C’est pourquoi un expert en désinsectisation pose toujours des questions ciblées. Elles lui permettent d’établir le bon diagnostic et de prévoir une intervention adaptée.
État des lieux de l’infestation
Dans le cadre de la réalisation de l’état des lieux de l’infestation, le désinsectiseur procède à la réalisation du bilan anamnestique : il va collecter un maximum d’informations. Afin de lui permettre d’établir un diagnostic fiable, la chambre ou le logement suspect ne doit faire l’objet d’aucune préparation. C’est un peu comme sur une scène de crime : il ne faut toucher à rien au risque de perdre les preuves de la présence de punaises de lit.
Inspection des lieux infestés
Parmi les éléments qui vont le guider vers les principaux points d’infestation, le professionnel de lutte anti-parasitaire a besoin de savoir :
- Quels sont les occupants qui sont piqués et sur quelles parties du corps
- Les emplacements où des insectes ont été aperçus
- À quand remontent les premiers signes et s’il coïncident avec un événement spécifique (voyage, achat d’un meuble d’occasion…)
- Quelles sont les habitudes de vie…
Après cette enquête, la prochaine étape consiste à visiter les lieux et à inspecter l’ensemble des recoins où des punaises de lit peuvent se cacher. Cette inspection part d’un point principal (comme il s’agit de punaises de lit, c’est logique). Elle va ensuite aller vers tous les points de proximité immédiate (tableaux, huisseries des portes, interrupteurs, tapis, plinthes…). Cette partie de l’intervention peut se faire différemment selon qu’il s’agisse d’un logement isolé, d’un hôtel ou d’une copropriété. En effet, pour un hébergement de tourisme ou un immeuble, il est nécessaire d’établir une cartographie avec un zonage précis. Ainsi, zone par zone, le technicien utilise son expérience et ses connaissances pour définir le périmètre à contrôler et à traiter. C’est ce qui lui permettra d’adapter son intervention de traitement.
Déterminer le degré d’infestation
Après avoir confirmé la présence de punaises de lit dans un appartement ou dans une chambre d’hôtel à Bordeaux, le désinsectiseur a besoin de déterminer le degré d’infestation. Pour cela, il doit penser comme une punaise de lit : « Si j’étais une punaise de lit, où irais je me cacher ? ».
C’est grâce à cette « immersion » dans le monde des punaises de lit qu’il va définir le protocole à mettre en place. Pour classifier le niveau de gravité, les experts en désinsectisation utilisent l’échelle des infestations de l’INELP (Institut national d’étude et de lutte contre la punaise de lit). Cette échelle comprend 7 niveaux :
- 0 : Absence de punaises
- 1 : Début d’infestation. Détection de punaises de lit au niveau du lit et 1 mètre autour
- 2 : Infestation en développement. Détection de punaises de lit au niveau du lit et dans la chambre.
- 3 : Infestation importante. Détection de punaises de lit dans d’autres pièces.
- 4 : Infestation très importante (logement collectif ou hôtel). Détection de punaises de lit dans d’autres appartements.
- 5 : Infestation critique (logement collectif ou hôtel). Les punaises de lit sont présentes dans tout le bâtiment.
- 6 : Détection de punaises de lit au niveau du quartier
Après cela, une fois le diagnostic global réalisé, le PCO (Pest control operator) prépare un protocole adapté. Sans délai, il va programmer une première intervention. L’objectif étant de stopper l’invasion des punaises de lit et de s’en débarrasser.
Élimination des punaises de lit
L’élimination des punaises de lit peut se faire de différentes façons. L’ensemble des méthodes disponibles permet d’adapter l’action de désinsectisation à toutes les situations. C’est pourquoi l’analyse du degré d’infestation est fondamentale. Ainsi, l’intervention du désinsectiseur se fait de façon ciblée et donc efficace. A contrario, sans informations et sans diagnostic, une intervention à l’aveugle peut avoir de graves conséquences.
Des techniques d’éradication variées
Parmi les techniques anti-parasitaires, les professionnels de la désinsectisation ont accès à des solutions chimiques et non chimiques. Par exemple, dans le cas d’une infestation débutante dans un logement où vit une personne sensible (enfant en bas âge, femme enceinte), nous allons utiliser un aspirateur professionnel et de la terre de diatomée dans des zones de caches (sous les plinthes, dans les plastiques des lames du sommier…). Nous allons également préconiser de mettre le linge de lit dans un sac plastique hermétique ou hydrosoluble. Et ce, afin de le transporter vers le lave-linge pour un lavage à 60°C minimum. En effet, les punaises de lit et leurs œufs ne résistent pas à cette température.
Pour prendre un autre exemple, le traitement d’une infestation très forte (plus de 25 nids repérés) se fera également avec des méthodes non chimiques mais aussi chimiques. Afin de garantir une réelle efficacité et de maîtriser la limite des formulations des produits utilisées, le professionnel procèdera à une rotation de ces produits.
Les punaises de lit représentent des risques
Du fait de leur résistance aux insecticides, du développement du marché de l’occasion…, les punaises de lit font leur retour depuis les années 1990. Par conséquent, les risques sanitaires et économiques qu’elles génèrent se développent. Ainsi, démangeaisons, stress, coût des interventions (866€ en moyenne), responsabilité des bailleurs… témoignent de l’importance du problème.
C’est pourquoi, en tant que désinsectiseurs professionnels, nous insistons sur la prévention, la bonne connaissance des insectes et la maîtrise des méthodes les plus efficaces. De plus, après chacune de nos interventions, nous prévoyons une période de contrôle. Cette étape est nécessaire pour nous assurer que le logement est redevenu sain. En effet, les contacts réguliers avec le client sont au cœur de la réussite d’une opération de désinsectisation.
Si vous pensez avoir des punaises de lit dans votre appartement Place des Quinconces ou Rue Sainte-Catherine, n’hésitez pas à nous contacter pour une intervention rapide.